Guinness World Records : prestige mondial, créativité béninoise et puissance de la communication
- ckle

- il y a 5 jours
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Le Guinness World Records n’a pas toujours fait partie du quotidien de nos sociétés. Longtemps perçu comme un objet lointain, presque inaccessible, il appartenait davantage à l’imaginaire collectif qu’aux bibliothèques de nos foyers. Pourtant, ce livre est devenu au fil du temps l’un des symboles les plus puissants de la reconnaissance mondiale. Il ne se limite plus aujourd’hui à un simple recueil de performances étonnantes : il est un véritable outil de notoriété, de branding personnel, institutionnel et même national.
Cette dynamique prend un relief particulier au Bénin avec la tentative de record en cooking marathon de la cheffe Keith SONON qui débute aujourd’hui 1er décembre, un défi qui mobilise bien au-delà de la performance culinaire elle-même. Elle offre l’occasion de mieux comprendre ce que représente réellement un record Guinness, les exigences qu’il impose et la manière dont une performance individuelle peut porter une portée collective.

Tout commence par une histoire qui semble tout droit sortie d'un scénario de film.
En 1951, Sir Hugh Beaver, alors directeur général de la brasserie Guinness, participe à une partie de chasse dans le sud-est de l'Irlande. Alors qu'il tente en vain d'abattre un vanneau doré, une question surgit lors du retour au manoir : quel est l'oiseau de chasse le plus rapide d'Europe ? Aucun ouvrage de référence ne permet de trancher le débat avec certitude.
Cette simple interrogation va donner naissance à une idée révolutionnaire : créer un recueil recensant les records et performances remarquables du monde entier. Quatre ans plus tard, en 1955, la première édition du Guinness Book of Records voit le jour. Le succès est immédiat et dépasse toutes les attentes. Ce qui n'était au départ qu'un outil marketing destiné à régler les disputes dans les pubs britanniques allait devenir une référence mondiale, traduite dans plus de 40 langues et vendue à plus de 100 millions d'exemplaires.
Décrocher un record Guinness repose sur une méthodologie stricte. La première étape consiste à proposer un record mesurable, vérifiable et reproductible, qu’il s’agisse de temps, de poids, de taille, de quantité ou de durée. L’innovation ou l’amélioration significative d’un record existant reste également un critère essentiel. Le candidat soumet ensuite son projet sur le site officiel du Guinness World Records, fournissant une description détaillée, des preuves de faisabilité et s’acquittant des frais de traitement selon la complexité du record. La tentative officielle est ensuite réalisée selon des règles strictes : présence de témoins indépendants, enregistrement vidéo continu, documentation photographique complète et journal de bord détaillé.
Enfin, les experts Guinness vérifient la conformité des preuves, le respect des règles, la sécurité et la validité des mesures. Cette rigueur démontre que le Guinness est autant un processus méthodique qu’une célébration de l’audace humaine.
La portée d’un record : visibilité, éducation et impact concret

Au-delà de la performance elle-même, la valeur d’un record repose sur sa capacité à être documenté et diffusé. Une tentative bien relayée devient un véritable événement pédagogique : elle informe, inspire et fédère autour d’un projet concret.
Pour la cheffe Keith SONON, cette visibilité représente non seulement une reconnaissance personnelle et professionnelle, mais également un tremplin pour valoriser son savoir-faire, ses créations culinaires et son engagement dans le domaine gastronomique. Si sa tentative du 1er décembre est couronnée de succès, son impact sera encore plus significatif : elle pourra renforcer sa notoriété locale et internationale, ouvrir de nouvelles opportunités de partenariats et collaborations, et positionner son nom parmi les références culinaires africaines.
La cheffe Hilda Baci, qui a récemment établi un record Guinness mondial en marathon culinaire, est la preuve vivante de cet effet : son exploit lui a apporté une visibilité mondiale, consolidé son image de marque personnelle et inspiré toute une génération de professionnels de la gastronomie à oser se dépasser. Ainsi, chaque record n’est pas seulement une ligne dans le livre Guinness : il devient un véritable levier de développement professionnel, de rayonnement et d’inspiration pour l’ensemble de la communauté.
Les records béninois : créativité locale et excellence sur la scène mondiale
Le Bénin compte déjà plusieurs exploits remarquables validés par Guinness, démontrant que la créativité locale peut s’inscrire sur la scène mondiale. Gregory Da Silva, surnommé « l’Alchimiste des Œufs », détient le record du plus grand chapeau décoré d’œufs, avec 735 œufs assemblés après trois jours de travail. Son exploit allie ingéniosité, précision et créativité artistique.
Le Bénin s’honore d’abriter le plus géant globe terrestre réalisé en matériaux recyclés. L’œuvre d’art titanesque est une réalisation de l’artiste Caroline CHAPTINI faite sur place après une résidence de plusieurs semaines à Cotonou. Cet exploit démontre l’alliance entre message écologique, savoir-faire et visibilité internationale. Ces réalisations montrent que les records béninois ne sont pas seulement des performances individuelles, mais également des vecteurs d’inspiration et de rayonnement pour le pays.
Le Guinness World Records comme vecteur de visibilité et d’éducation
Le Guinness World Records n’est plus uniquement un livre de curiosités. Chaque record validé devient un outil pédagogique et de visibilité, capable de sensibiliser, d’inspirer et de créer un impact durable. Pour le Bénin, ces initiatives illustrent la montée en puissance des talents locaux et la capacité du pays à rayonner sur la scène internationale. La tentative de record en cooking marathon de la cheffe Keith SONON, est un exemple parfait : elle combine discipline, créativité et endurance, tout en offrant une occasion unique d’éduquer le public sur les exigences et la portée d’un record Guinness.




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